Pendant longtemps, on m’a demandé quel était mon film préféré et pendant longtemps, je n’ai jamais su quoi répondre. Si pour moi chaque film réalisé possède ses propres valeurs et touches personnelles qui rendent chaque œuvre si unique, répondre à cette question a toujours été un long et fastidieux dilemme. Répondre un film culte pour passer crème ? Un blockbuster que j’ai bien kiffé ? Un vieux film classique parce qu’apparemment « Oh, tu sais, c’était mieux avant » ? Après tout : vous répondez ce que vous voulez, cela va de soi. Pour moi, mon film préféré doit être un film que je pourrai revoir tous les jours, qui m’a apporté, qui a une valeur sentimentale et dont les premières images me font instantanément rappeler pourquoi j’aime le cinéma.
Pendant longtemps, je n’ai jamais su quoi répondre à une simple question alors que la réponse était sous mes yeux depuis mon plus jeune âge. Aujourd’hui, je profite de la sortie du quatrième volet de la saga pour vous expliquer pourquoi Toy Story est mon film préféré tout genre confondu.
Pour ceux qui n’ont jamais vu un seul film de la saga (oui, vous êtes nombreux, mais je vous pardonne), Toy Story est actuellement composée de 4 volets qui se basent sur les aventures trépidantes d’une bande de jouets qui prennent vie, en cachette, sous l’indifférence des humains. Dans le premier film, on rencontre les jouets préférés du petit garçon nommé Andy, des jouets qui deviendront des figures emblématiques du cinéma d’animation. Parce que oui, il faut savoir que Toy Story (1995) est le premier film animé de l’histoire du cinéma à être crée entièrement à partir d’images de synthèse. Sorti tout droit de l’imagination des génies qui ont forgé les studios Pixar, le premier volet de la saga a été le précurseur d’une nouvelle ère dans l’histoire du cinéma d’animation.
-3, 1, 11 et 20
-3, 1, 11 et 20. Ces nombres correspondent à l’âge que j’avais à la sortie de chaque Toy Story, le premier étant sorti en 1995 soit 3 ans avant ma naissance. Vous l’aurez remarqué, nous avons littéralement grandi à travers ces films et c’est une des raisons pour laquelle la saga occupe une place spéciale dans mon cœur.
On le sait tous, la plupart des films signés Disney jouent avec la nostalgie et notre âme d’enfant, deux choses à travers lesquels nous sommes particulièrement sensibles. Le studio arrive à créer des scénarios autant divertissants pour les enfants que pour les adultes. Ce sont des films qui, à travers les âges, nous accompagnent et grandissent avec nous sans pour autant prendre la poussière.
Toy Story ne déroge pas à cette règle, mais plus qu’une saga sur les aventures d’une bande de jouets, la saga aborde avec finesse et intelligence le sombre thème de l’anxiété. Si chaque film est construit sur le même schéma : s’échapper d’un endroit, retrouver son propriétaire, sauver l’un de ses amis… Ils tournent pourtant tous autour d’un seul et unique sentiment : la peur d’être abandonné et remplacé. Que le thème soit abordé de manière explicite ou implicite, la plus grande peur du gang de jouets n’est pas seulement de se perdre ou d’être attrapé par un vilain petit garçon nommé Sid… mais d’être oublié. C’est dans cette dimension que réside la plus puissante métaphore de Toy Story illustrée par l’évolution de leur propriétaire, Andy.
Les jouets vivent et s’épanouissent à travers les aventures créées par leurs propriétaires. Il n’y a rien de plus important pour eux que d’être présents pour Andy et de chérir son imagination. A travers les volets de la saga, on finit terriblement par s’attacher aux personnages et à l’affection qu’ils portent à leur propriétaire. Mais Andy est un enfant comme les autres : il évolue, change de passion et perd son intérêt pour ses jouets. Il grandit, tout simplement. D’une certaine manière, nous sommes tous un “Andy”. Si cette saga nous touche autant, c’est parce qu’elle impacte toutes les générations confondues pour la simple et bonne raison qu’on finit tous par grandir un jour.
Vers l’infini… Et l’au-delà
La saga Toy Story est bourrée de scènes culte et vous pouvez être certains que je connais les films par cœur aux dialogues près. Certaines scènes m’ont même fait pleurer des litres de larmes. Je pense notamment au passage de la chanson « Quand Elle M’aimait » dans Toy Story 2 ou encore aux dernières scènes de Toy Story 3 qui ont parfaitement mis un point final à cette histoire que je tiens tellement à cœur. Mais en 2012, Disney Pixar confirmait le projet de Toy Story 4 et… Ce fut le drame.
Pourquoi produire une suite à une fin aussi intelligente et parfaite que celle de Toy Story 3 ? Je vous avoue qu’à l’annonce du quatrième volet, j’étais excitée, déjà impatiente, mais au fond j’avais terriblement peur du résultat. Toy Story est la seule saga à mon actif qui ne m’a pas déçue au fil des épisodes. Chaque volet vaut le précédent. Alors, soudainement, le risque d’être déçue est apparu et vous savez quoi ? Je n’aurais jamais dû douter de l’amour que porte les studios Disney Pixar à Toy Story parce qu’ils n’auraient jamais offert une suite à la saga s’ils n’y voyaient pas du potentiel, et c’est ce qu’ils ont fait.
En salle depuis le 26 Juin 2019, soit 9 ans après la sortie du dernier, le film connaît une vague d’éloges qui m’a instantanément mis du baume au cœur. Habillée de mon t-shirt « Pizza Planet » et de mon âme d’enfant toujours aussi intact, j’ai découvert le dernier petit bijou de Disney Pixar.
Autant vous dire que mon cœur a fondu après les premières minutes du film. J’ai adoré retrouver cet univers que je chéris et ces personnages avec lesquels j’ai grandi. C’est une magnifique histoire d’amitié, d’appartenance et d’amour sur ce qui fait d’un jouet un jouet. Je ne vais pas vous écrire un avis détaillé de Toy Story 4, d’abord parce qu’il serait difficilement objectif, mais aussi parce que j’avais simplement envie de vous partager les raisons pourquoi ces films m’ont autant apporté. Il y a une certaine finesse dans la plume de Disney Pixar, des histoires écrites parsemées d’étoiles et de magie qui nous transportent vers un monde fantastique qu’on aimerait pouvoir embarquer dans notre poche. En créant ce qui est aujourd’hui l’un des plus gros titres de la firme, Pixar a réussi à émouvoir aux larmes toute une génération, puis une autre, et encore une autre. Si la fin de Toy Story 4 ne présage pas de suite immédiate, nous savons pourtant que les studios cachent bien leur jeu. A dans 10 ans pour un autre volet ?
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